A l’écoute de ses émotions

Je dois souvent creuser longtemps pour déceler quelle(s) émotion(s) je ressens vraiment. Parfois je me trompe, je crois être colère alors que je suis triste ou je pense être énervée alors que je suis juste fatiguée. L’excitation résulte très souvent chez moi d’un relâchement et d’un mélange de soulagement mêlé à de la fatigue formant en quelque sorte une forme d’ivresse.

Un grand dilemme : Nier ou accepter les émotions ?

Je me pose aujourd’hui la question de l’intérêt qu’on peut trouver dans le fait de comprendre, de distinguer les émotions. La difficulté résulte dans le fait qu’elles ne sont pas palpables. Elles sont éphémères et propres à chacun. Elle peuvent varier en fonction des situations, des autres, ou encore de notre propre fonctionnement comme le cycle pour les femmes par exemple.

Les nier peut représenter pour certain une forme de force, de supériorité qui les rend surpuissants et inatteignables. Dans quel but ? Celui de répondre à une norme sociétale très présente qui consiste à être le plus fort dans tous les domaines, le plus performant. Sont-ils heureux ? Parviennent-ils à être constants dans cet exercice ? Pas sûre, je dirais… En tout cas, ne pas prêter attention à ses émotions reviendrait à ne pas reconnaître leur utilité ni même leur existence.

D’ailleurs, nombreux sont ceux qui craquent, soit par des accès de colère, des torrents de larmes, des crises d’angoisse résultant d’un trop plein d’émotions. On peut parler alors, pour illustrer ce trop-plein de la fameuse « cocotte-minute ».

Image par Holger Langmaier de Pixabay

Repérer les signaux d’alerte

Or, nous avons besoin de signaux pour répondre à nos besoins et maintenir un équilibre. En effet, comment savoir quand nous allonger, quand nous détendre, quand manger quand nous décidons de ne ressentir ni la fatigue, ni la frustration, ni la faim ?

Comment se retenir de ne pas casser un vase lorsqu’on ignore tous les petits signes prédisant la tempête ? Ces émotions, même si elles ne sont pas palpables se ressentent dans nos corps. Pour ma part, le mal de ventre a souvent été synonyme d’inquiétude, les coup de chaud de malaise, les tremblements d’énervement.

Lorsque le corps parle, il est parfois déjà trop tard pour « dompter » cette émotion qui nous anime. Car oui, elle fait de nous des êtres vivants, des êtres pourvus de sensations. Alors pourquoi la nier ?

Qui n’a jamais perdu des heures à se disputer avec son ami alors qu’il était simplement fatigué ? Qui n’est jamais parti dans une discussion animée alors qu’il était simplement exalté ?

Se recentrer, écouter

L’exercice de la méditation paraît intéressant pour tenter de ce recentrer, de s’écouter « intérieurement ». Je parle d’exercice car il s’agit bien de çà. C’est un entraînement qui nécessite de la constance et une certaine détermination. Car non, il n’est pas simple de prendre le temps, pour celui qui ne l’a jamais pris et de laisser court à une petite introspection de lui-même.

Le principal étant de repérer les signaux pour mieux répondre à ses besoins et ainsi s’éviter des situations inconfortables comme par exemple faire une visite alors qu’on est épuisé ou rassurer quelqu’un alors qu’on est soi-même énervé.

Accepter le fait d’être vivant et non un robot permet à coup sûr de mieux profiter de l’instant présent, de mieux réfléchir et donc de vivre mieux.

 Et vous ? Parvenez-vous à déceler vos émotions pour apprendre à mieux vous connaître  et à anticiper vos réactions ?

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