La compétition entre femmes
Qui est la plus belle ? Qui est la moins grosse ? Qui a la maison la plus propre ? Qui est la meilleure maman ? En gros, comme les hommes qui comparent leurs gros biscotos ou autre chose, les femmes, elles aussi, passent leur temps à se comparer et donc à se culpabiliser. Elles essaient d’en faire plus, puis encore plus et finissent par s’épuiser.
Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle. Qui n’a pas entendu « Moi j’ai pris tous mes mercredis pour profiter de mes enfants » « Moi je ne donne pas de petits pots, je fais des purées de légumes bio tous les soirs » « Je vais très souvent chez l’esthéticienne pour être la plus belle pour mon homme » et j’en passe !!
La question que je me pose aujourd’hui est la suivante : Pourquoi est-on aussi sensible au regard des autres ? Par quel moyen pourrait-on s’en affranchir ?
Se rassurer
Nous avons globalement tous des petites baisses de confiance en nous. Nous grandissons, nous faisons nos propres expériences et nous avons souvent besoin d’être rassurés pour savoir si nous faisons les bons choix. Alors bien sûr, quelques conseils bienveillants n’ont jamais fait de mal. Il est même plutôt bénéfique de se rapprocher des autres pour échanger et éviter de plonger tête baissée dans les projets. Mais attention, certaines relations sont toxiques et peuvent empêcher d’avancer.
En effet, certains se permettent par exemple de donner leur avis sans même qu’on l’ai sollicité. De cette manière, on en arrive souvent au jugement et à l’échange non constructif. Et pourtant, il est très difficile de nous éloigner de ces personnes. Malgré nous, nous écoutons toutes leurs petites paroles destructrices et elles viennent nous hanter dans les moments où nous hésitons dans nos choix : « Si je sors cette pizza de ce congélateur, mes enfants ne mangeront pas bio alors que Machine elle, elle cuisine des petits plats maison tous les soirs ». Du coup, je cuisine alors que je suis épuisée, je me dispute avec mon mari, mes enfants et je pars me coucher sans manger. Alors que si j’avais sorti cette pizza surgelée, j’aurai simplement profité du moment.
Vouloir faire comme les autres nous rassure car, de cette manière, on rentre dans le rang, dans la norme . Pourtant, en accordant trop de place au regard des autres, on fini par s’oublier et à passer à côté de ce qu’on veut vraiment.
Se prouver quelque chose
On recherche aussi parfois à se confronter, à se comparer, pour se dire que finalement on est pas si mauvaise que çà. Il est terrible de se rendre compte qu’on jubile parfois du malheur des autres.
« Elle a fait comme çà alors que moi j’ai fait autrement et du coup elle a échoué. » Dans la compétition, on y trouve comme dans le sport une petite jubilation quand l’autre perd.
Se comparer aux autres pour finir vainqueur peut, certes paraître motivant pour atteindre ses objectifs mais n’oublions pas qu’il s’agit ni plus ni moins de se réjouir du malheur des autres !
En agissant de la sorte, on se détourne de notre principal objectif qui est de construire notre propre vie. Comme tout le monde, nous faisons des choix, nous prenons des décisions, nous échouons, nous réussissons. Il ne s’agit pas de compétition puisque nous tentons tous d’avancer à notre manière.
Il s’agirait donc finalement de se reconnecter à son intuition pour éviter d’attendre des autres qu’ils nous rassurent. Se faire confiance, piocher les bons conseils, aborder l’autre avec confiance et non dans un esprit de compétition nous permettrait de nous affranchir peu à peu de ce regard des autres qui nous paralyse et nous culpabilise.
Construire sa propre vie sans vouloir prouver, justifier à la terre entière l’ensemble de nos choix pourrait s’avérer finalement très libérateur.
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